Rappel des épisodes précédents
Tout d’abord, voici un résumé en images (avec légende) du travail agricole réalisé avant cette année 2024/2025.


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Images 1-4. La microferme a été créée sur une prairie naturelle. 40 m³ de fumier de cheval ont été rapportés sur 2 000 m² de planches maraîchères matérialisées par un système de cordeau, puis enfouis à la mini-pelle. Cet apport important de matières organiques est un préalable indispensable à une production agricole à haut rendement : il stimule fortement la biologie du sol, améliore sa santé, sa structure.

Image 5. 60 m³ de bois raméal fragmenté (BRF) ont été rapportés sur les 2 000 m² de planches maraîchères, puis incorporés au croc. Le BRF stimule le développement de champignons des sols dont les filaments très denses s’associent aux racines des plantes. Les champignons prélèvent dans le sol de l’eau et des nutriments qu’ils fournissent aux plantes hôtes, qui en échange allouent une partie des produits de la photosynthèse (notamment des sucres) aux champignons. Cette symbiose réduit fortement le besoin en irrigation des plantes cultivées.
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Images 6-8. Un mélange d’engrais verts est semé à chaque saison printemps/été et automne/hiver dans l’attente du démarrage de la production maraîchère. L’apport d’une grande quantité de matières organiques permet une croissance vigoureuse malgré l’adversité (e.g., sécheresse, canicule). Chaque saison est luxuriante.
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Images 13-14. Vue aérienne des 2 parcelles de maraîchage bio-intensif de la microferme. Avec les aménagements agroécologiques et les emplacements des locaux techniques, la surface agricole totale est d’environ 6 000 m².

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Images 15–21. Premier aménagement agroécologique de notre microferme : nous avons planté 351 arbres champêtres. 70 % des haies champêtres ont disparu depuis 1950 car elles sont pointées par l’agro-industrie comme un obstacle à la circulation des engins agricoles et comme une perte de surface cultivable. La recherche scientifique a montré la nécessité de leur conservation dans une démarche de lutte contre la perte de biodiversité (entre 60 et 80 % des espèces animales des campagnes s’y nourrissent ou s’y reproduisent) et d’amélioration du rendement agricole (une haie réduit de 84 % l’abondance de bioagresseurs dans les cultures adjacentes). Ce chantier a été financé par France Relance et réalisé en collaboration avec l’association Arbres Haies Paysages. On peut voir ici que l’action a bien été réalisée.


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Images 22-27. Deuxième aménagement agroécologique de notre microferme : nous avons construit trois bassins d’irrigation avec soutènements de pierre sèche et talus plantés d’une diversité de plantes aromatiques et mellifères (e.g., thym, romarin, sarriette, mélisse, sauge à petites feuilles, sauge commune). Cet aménagement permet (i) l’hébergement de plusieurs dizaines d’espèces animales et végétales (dont des prédateurs des animaux ravageurs des plantes cultivées), (ii) l’irrigation des parcelles de maraîchage bio-intensif. Les bassins seront rechargées avec l’eau de pluie récupérée par les toits des locaux techniques. Les toits ont été dimensionnés à partir de la pluviométrie locale de manière à couvrir le besoin des parcelles. Ce chantier a été financé par le Fonds pour le Développement de la Vie Associative (FDVA). On peut voir ici que les travaux ont bien été réalisés.



Images 28–30. Stagiaires et bénévoles engagés dans le travail d’aménagement parcellaire (e.g., plantation de haies bocagères, apport de matières organiques, trous de plantation à la mini-pelle, destruction des engrais verts).
Année 2024/2025
Campagne de financement participatif
L’hiver 2024 a débuté avec le lancement d’une campagne de financement participatif. Notre objectif était de 34 700 € et nous avons récolté 38 154 € grâce à 130 donatrices et donateurs. Cette somme nous permet de réaliser plusieurs actions indispensables au démarrage de la première microferme de la protection sociale alimentaire située à Merlan : la construction d’un châssis maçonné en pisé stabilisé à la chaux et des locaux techniques (local de stockage des outils, local de stockage des récoltes, local de transformation végétale, bureau), et l’achat de matériel agricole.
Engrais verts automne/hiver
Sur la microferme, chaque saison automne/hiver débute avec un important travail du sol : (i) les engrais verts de la saison printemps/été sont broyés et laissés sur place pour séchage, (ii) une quantité importante d’amendement est rapporté (10 T de fumier de cheval ou 20 T de compost de déchets verts ainsi que 10 m³ de bois raméal fragmenté pour 1 000 m²), (iii) les résidus d’engrais verts et les amendements sont incorporés au sol au motoculteur. Nous faisons ensuite un nouveau lit de semence, et nous réalisons un semis d’engrais verts pour la période automne/hiver. Notre choix d’engrais verts repose sur la littérature scientifique. Nous associons des graminées et des légumineuses pour l’automne/hiver, et des graminées, des légumineuses et d’autres familles comme les hydrophyllacées pour le printemps/été. Plus précisément, nous semons en automne/hiver du triticale et de la féverole (2/3 graminées, 1/3 légumineuses), et au printemps/été du sorgho, du pois, du trèfle, de la vesce, du sainfoin, de la phacélie et du tournesol (33 % graminées, 33 % légumineuses, 33 % autres).
Arbres fruitiers
Les arbres fruitiers précédemment plantés ont souffert de la pression croissante exercée par les ravageurs, la chaleur et la sécheresse dans un contexte de réchauffement climatique. Un travail de revue de littérature ainsi qu’une nouvelle formation à la conception et l’implantation de vergers nous ont conduit à remplacer les arbres en place par des arbres et des vignes à la fois présents dans le sud-ouest de la France et plus adaptés à une forte adversité. Les premiers mois de croissance sont encourageants !
Colloque agroécologie et justice sociale
En janvier 2025, Caracol a eu le plaisir de tenir son premier colloque consacré à l’agroécologie et la justice sociale. Vous pouvez retrouver toutes les informations (programme, intervenant.e.s, etc.) sur le site web du colloque : https://colloque46.noblogs.org/
Grâce à la participation de chercheuses et chercheurs de l’INRAE, du CNRS ou encore d’AgroParisTech, nous avons réalisé un état de la connaissance sur la production agricole et l’accès à l’alimentation, et échangé avec un public nombreux (plus d’une centaine de personnes sur les deux journées) sur la nécessité et les conditions d’une transformation agroécologique forte et rapide d’une part, et sur les enjeux de justice sociale dans l’alimentation d’autre part. Dans l’attente de la publication des actes du colloque, vous pouvez (ré)écouter les différentes interventions : https://indymotion.fr/c/colloque46/videos
Ce colloque a également été l’occasion de renforcer la collaboration entre Caracol et plusieurs instances locales, notamment l’association Pierres d’Espoir, la Maison des Jeunes et de la Culture de Cahors, le centre universitaire Maurice Faure et le département du Lot. L’événement a été couvert par le journal La Dépêche, les radios Antenne d’Oc et CFM Radio. Vous pouvez (ré)écouter un reportage sur le colloque ici, et un entretien avec le comité scientifique du colloque ici.![]() |
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Images 31-32. Affiche du colloque et tribune avec les membres du Conseil d’administration collégial de Caracol.
Accueil de nouvelles personnes
Nous avons poursuivi l’année 2025 avec l’accueil de plusieurs volontaires en service civique, de stagiaires et de bénévoles. Ces rencontres précieuses contribuent notablement au développement de Caracol. Parmi les contributions, nous pouvons citer un travail de recherche sur la création de parcelles céréalières et fruitières bio-intensives, un autre sur les auxiliaires et les bioagresseurs en agriculture biologique, un autre encore sur les initiatives de justice alimentaire en France et ailleurs, mais aussi une étude de psychologie sociale sur les causes du rejet de l’agroécologie et de l’égalité d’accès à l’alimentation, et la mise en œuvre d’une première haie sèche à partir du travail d’un lycéen stagiaire.

Taille des haies champêtres
L’hiver est le moment de tailler les haies champêtres. Au terme des trois années de suivi de nos haies par l’association AHP dans le cadre d’une subvention France Relance, nos deux associations ont décidé de prolonger leur collaboration du fait de la bonne entente et du soin que Caracol apporte à ses arbres. La taille hivernale de nos haies est maintenant l’occasion d’une formation conjointe des stagiaires, bénévoles et volontaires en service civique des deux associations.
Éco-construction
Nous avons démarré plusieurs chantiers d’éco-construction pendant l’hiver. D’un côté, nous avons passé au chalumeau toutes les planches de couverture d’un atelier autoportant pour les protéger durablement des ravages (technique du bois brûlé). Cet atelier nous permettra de travailler sur les constructions à venir dans les meilleures conditions, c’est-à-dire à l’abri des intempéries, sur des établis de niveau, etc. Nous avons rédigé une brochure présentant les différentes étapes de conception d’un atelier autoportant que vous pourrez bientôt consulter et télécharger sur notre blog.
D’un autre côté, nous avons réalisé les fondations en pierre sèche d’un dôme géodésique et du châssis. Ces deux structures serviront au semis indirect pour le maraîchage. Le « semis direct » est un semis réalisé directement sur les parcelles de maraîchage tandis que le « semis indirect » est un semis réalisé dans des caisses de terreau que l’on stocke dans des conditions optimales pour la croissance des plantes. Les jeunes plantes sont ensuite « repiquées » sur les parcelles de maraîchage. Sur notre microferme, le semis indirect sera réalisé à l’abri du dôme et les caisses seront stockées dans le châssis protégé par des voiles sur arceaux, et rempli de fumier l’hiver pour maintenir une bonne température (couches chaudes). Nous avons rédigé une brochure présentant les différentes étapes de conception d’un châssis maçonné en pisé stabilisé à la chaux que vous pouvez consulter et télécharger ici.
Nous avons également réalisé les fondations en pierre sèche du local de transformation végétale. La transformation végétale occupe une place importante dans la protection sociale alimentaire que nous développons : les paniers végétaux des personnes en situation de pauvreté monétaire comprendront une part de denrées brutes et une part de denrées transformées (e.g., ragoûts, potages) car la privation matérielle rend difficile voire impossible la transformation domestique des aliments.
Engrais verts printemps/été
La saison printemps/été a débuté comme la saison automne/hiver : (i) les engrais verts de la saison automne/hiver ont été broyés et laissés sur place pour séchage, (ii) une quantité importante d’amendement a été rapporté (10 T de fumier de cheval ou 20 T de compost de déchets verts), (iii) les résidus d’engrais verts et les amendements ont été incorporés au sol au motoculteur. Nous avons ensuite réalisé un nouveau lit de semence, et avons effectué un semis d’engrais verts pour la saison printemps/été : sorgho, pois, trèfle, vesce, sainfoin, phacélie et tournesol (33 % graminées, 33 % légumineuses, 33 % autres).
Le printemps nous donne la joie de constater que les soins apportés à la plantation et la taille de nos haies champêtres portent leur fruit : nos arbres sont beaux et vigoureux, les oiseaux y nichent et y couvent déjà leurs œufs ! Les talus des bassins d’irrigation ne sont pas en reste, la biodiversité s’épanouit sur la microferme : on observe lézards, serpents, grenouilles, libellules, coccinelles, papillons et autres insectes pollinisateurs.

Image 34. Lézard ocellé (Timon lepidus) au milieu de nos engrais verts, le plus grand des lézards présents en France métropolitaine, menacé à l’échelle nationale et européenne.
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Images 35-42. Biodiversité sur la microferme.
Journée éco-citoyenne
Nous avons été invité.e.s pour la deuxième fois à la journée éco-citoyenne de la ville de Cahors programmée en mai. Cet évènement s’est déroulé dans le contexte du mouvement Stand Up For Science, nous avons donc tenu un stand d’information sur la végétalisation de l’alimentation, la biodiversité agricole, mais aussi le rejet de la science et des scientifiques. Pour ce stand, une volontaire en service civique a réalisé de superbes illustrations naturalistes de la biodiversité sur notre microferme, une stagiaire de Master a produit un excellent poster universitaire faisant la synthèse d’une importante étude en psychologie sociale sur le rejet de la science et des scientifiques, et une stagiaire en immersion professionnelle a réalisé deux posters très informatifs sur les enjeux multiples (santé, environnement, agronomie, économie, société) de la végétalisation de l’alimentation. Vous pouvez consulter et télécharger les illustrations et posters ici :
- Illustrations naturalistes
- Rejet de la science et des scientifiques
- Végétalisation de l’alimentation (1)
- Végétalisation de l’alimentation (2)
Un rude été
La sécheresse et la forte chaleur nous ont accablés tout l’été. C’est dans des conditions difficiles que nous avons réalisé le châssis maçonné en pisé ainsi que le mur de soubassement en pierre maçonnée du dôme géodésique.
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Images 43-46. Châssis et soubassement du dôme géodésique. Pour le châssis, nous avons construit un système de banche en bois dans lequel le mortier de terre est coulé puis damé. Nous retirons ensuite les banches pour les repositionner, et réaliser un nouveau pan de châssis dans la continuité du précédent. Nous obtenons de cette manière un châssis continu parfaitement robuste.
Des difficultés avec le bois raméal fragmenté (BRF)
Pour la première fois depuis le démarrage de notre projet, nous n’avons pas pu apporter de BRF à nos parcelles. Une mairie lotoise s’était engagée à nous contacter chaque hiver après l’élagage de ses arbres pour que nous puissions récupérer et broyer les branches coupées. Cette année la mairie a décidé que le traitement des branches par notre association pendant 2-3 jours entrait en conflit avec le bon déroulement des activités des joueurs de pétanque de la place du village… La ressource est donc perdue, et nous avons été contraints d’arroser nos engrais à plusieurs reprises au cours de l’été en raison du manque de BRF. Nous faisons le constat (amer) que les activités de loisir priment sur les activités agricoles. Ce conflit a été l’occasion de faire remonter dans nos priorités le développement d’une plateforme départementale de BRF en collaboration avec le Projet Alimentaire Territorial (PAT) du Grand Cahors.
Finalisation de la mare naturelle
Entre une nouvelle formation au maraîchage bio-intensif et une formation à la fabrication de terreau sans tourbe, nous avons achevé notre première mare naturelle !
Cet aménagement agroécologique est particulièrement pratiqué l’été par les animaux non humains dans un contexte de réchauffement climatique qui accentue toujours plus l’adversité.![]() |
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Images 47-51. Principales étapes de réalisation de la mare naturelle, et finalisation avec notamment l’installation des plantes et l’aménagement des berges.
Obtention du permis de construire pour un premier bâtiment
Nous avons enfin pu déposer une demande de permis de construire pour notre atelier de transformation végétale après la promulgation tardive du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) du Grand Cahors.
Malgré un dossier en règle, une subvention de la région Occitanie (Investissement pour la Solidarité Alimentaire) et le soutien de plusieurs instances de l’aide alimentaire dont la Croix rouge, nous avons réceptionné un refus de permis de construire basé sur des arguments faux. Nous avons rencontré les différents services instructeurs (e.g., chambre d’agriculture, service urbanisme) puis déposé un recours avec un avocat du barreau de Bordeaux qui a pointé une illégalité du refus et un vice de procédure. Le recours a abouti au retrait du refus de permis de construire.
Ce blocage administratif est malheureusement courant. Damien Toublant, ingénieur agronome et docteur en géographie invité à notre colloque, parle notamment « d’injustice systémique et globale pour la reconnaissance sociale et professionnelle des microfermes ».
Après 9 mois d’obstruction par l’administration, nous sommes ravi.e.s de créer un précédent qui pourra, nous l’espérons, bénéficier à nos prochaines demandes d’urbanisme (local de stockage des outils, local de stockage des récoltes, bureau) et plus largement au développement de notre protection sociale alimentaire et aux initiatives similaires.
Création des premiers emplois
Cette bonne nouvelle arrive au même moment que la création des premiers emplois de la microferme ! Depuis cet été, nous bénéficions en effet du soutien d’un fond de dotation pour la création d’emploi. C’est une aide précieuse et une preuve de reconnaissance qui nous réconforte et nous aide à garder le cap malgré les tumultes. Une personne est en apprentissage dans notre association depuis septembre 2025, trois autres personnes seront salariées de l’association d’ici début 2026.
Poursuite des chantiers d’éco-construction
C’est dans ce contexte positif que nous achevons la construction de l’atelier bois autoportant et que nous menons la construction du local de transformation végétale. Même la météo capricieuse de cet hiver ne nous empêchera pas d’achever nos chantiers dans les meilleurs délais !
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Images 52-55. L’atelier bois bientôt finalisé.
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Images 56-60. Le local de transformation en cours de construction : fondations de pierre sèche et soubassement en pisé stabilisé à la chaux, protégé des intempéries pendant son séchage, et prêt à recevoir les murs de paille porteuse.
Et quelques semaines avant les vacances de fin d’année, l’association Caracol a été invitée à deux projections organisées par la médiathèque de Cahors dans le cadre du Mois du film documentaire et du festival AlimenTerre. Les documentaires Manger pour vivre et On mange quoi ? ont été l’occasion d’une présentation de notre initiative et d’un échange sur l’importance d’une transition agroécologique rapide, et d’un droit à l’alimentation face à un système agro-industriel toujours plus injuste et nocif pour la santé humaine, animale et environnementale. Nous tenons à remercier les personnes participantes et organisatrices pour ces moments riches et stimulants !

Image 61. Les personnes bénévoles présentes lors de la projection du documentaire On mange quoi ? à la médiathèque de Fontanes.
Pour conclure cette (grande) lettre d’information, nous tenons à remercier toutes les personnes qui soutiennent l’association, que ce soit par le bénévolat (il suffit de nous contacter par mail à caracol46@protonmail.com), le don financier (notre page de don est accessible ici), par le partage de savoirs et savoir-faire ou autre.
Nous tenons également à remercier chaleureusement l’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural (ADEAR) du Lot, qui regroupe des paysannes et des paysans, pour majorité membres de la Confédération Paysanne, et qui organise chaque année un ensemble de formations pour une agriculture soutenable (site web ici). Nous remercions particulièrement Jérémy Barreau pour ses formations sur la physiologie des arbres et la taille douce, et sur la conception et l’implantation de vergers de plein vent, ainsi que Pierre Feltz pour sa formation au terreau sans tourbe.
À bientôt !
La bande à Caracol










































